COMMENT DÉTECTER UNE DÉRIVE SECTAIRE ?

Selon le Ministère de l’Intérieur, ce sont « les atteintes portées par tout groupe ou individu à l’ordre public, à la sécurité ou à l’intégrité des personnes par la mise en œuvre de techniques de soumission, de pressions ou de menaces, ou par des pratiques favorisant l’emprise mentale et privant les personnes d’une partie de leur libre-arbitre ».

Foire aux questions :

Selon le sociologue Max Weber, une secte est un mouvement religieux émergent en opposition à la notion d’Église qui est un mouvement religieux institué.

La secte peut présenter certaines
caractéristiques comme : une forte tension avec l’environnement social et politique, une autorité
(leader) charismatique qui alimente des liens personnels avec sa communauté et une forte tendance
prosélyte.
Cependant, les mouvements religieux peuvent se montrer assez complexes en combinant
les caractéristiques de définitions weberiennes de secte et d’Église. De plus, parmi les différentes
cultures, une croyance peut être considérée en tant que secte dans un pays et Église dans un autre.
En France, les sectes ont une existence légale. La Constitution de la République garantit la liberté
de conscience, d’opinion et de religion.
La lutte de l’ADFI l’est donc pas contre quelques groupes religieux, mais plutôt contre les dérives
qui peuvent émerger dans ce milieu.

Voici quelques signes non exhaustifs qui peuvent alerter :

–  adoption d’un langage propre au groupe
–  modification des habitudes alimentaires ou vestimentaires
–  refus de soins ou arrêt des traitements médicaux régulièrement prescrits
–  situation de rupture avec la famille ou le milieu social et professionnel
–  engagement exclusif pour le groupe
–  soumission absolue, dévouement total aux dirigeants
–  perte d’esprit critique
–  réponse stéréotypée à toutes les interrogations existentielles.
–  embrigadement des enfants
–  existence d’atteintes à l’intégrité physique ou psychique
–  manque de sommeil

  • Tout d’abord ne pas s’affoler.
  • Vis à vis de lui, le plus important, si possible, est de GARDER LE CONTACT.
  • Se montrer positif, calme, ouvert au dialogue.
  • Reconnaître avec lui qu’il est libre d’entreprendre une recherche, de faire un choix, même s’il se trompe, et qu’il est apprécié pour lui-même au-delà de ses convictions.
  •  Surtout ne pas heurter de front ses convictions nouvellement acquises. N’attaquer, fut-ce avec humour, ni le groupe, ni le « gourou ».
    Compter davantage sur la tonalité affective des contacts à établir que sur le contenu rationnel des conversations – ou correspondances – possibles.
  • Procéder par questionnement, pour comprendre, plutôt que par jugement (ou affirmations) de bon sens. Ne pas se livrer à des démonstrations intellectuelles (montrer qui a tort ou raison, relever ce qui est aberrant…).
  • Relever, en revanche, les contradictions évidentes, sans l’obliger à les justifier : cela ne peut que renforcer son adhésion au groupe.

Dans la rue :

  • diffusion de tracts et d’affiches
  • tests de personnalité
  • ventes ou dons de produits (consommables, livres, objets divers.)

Dans les activités de loisirs :

  • activités culturelles (théâtre, conférences, concerts…)
  • activités sportives (arts martiaux, cours de yoga…)

Dans les activités parascolaires :

  • cours de rattrapage
  • séjours linguistiques

Dans les activités sociales :

  • approche au sein de manifestations.
  • au niveau de la lutte contre la toxicomanie

Par les multimédias :

  • internet et les réseaux sociaux

Dans les formations professionnelles :

  • développement personnel

Chez vous :

  • amis ou proches, adeptes de groupes sectaires

Peu importe l’âge, tout le monde peut être une cible !
N’importe qui peut se faire embrigader en cherchant des réponses à des questions existentielles ou
en voulant trouver une croyance ou un groupe qui est plus en accord avec ses valeurs morales. À
noter, cependant, que les techniques de manipulation sont encore plus efficaces en périodes de
vulnérabilité telle que : un deuil, un conflit familial, la maladie, la perte d’un emploi, une rupture
affective, la pression des examens, un isolement social ou des incertitudes face à l’avenir.

– Une manipulation mentale systématique
– Une destruction des personnes sur le plan physique, psychique, intellectuel, relationnel et social
– Une destruction de la famille : éloignement, séparation, rupture de la relation parents – enfants, divorce, etc.
– Une imposture intellectuelle, morale et financièr

Une commission d’enquête parlementaire a établi en 1995 une liste de 173 mouvements
sectaires qui opèrent en France à cette date.
La loi About-Picard du 12 juin 2001 réprime les abus de faiblesse.
Le 28 novembre 2002 a été créée la MIVILUDES, Mission interministérielle de vigilance et
de lutte contre les dérives sectaires, rattachée au Ministère de l’Intérieur

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